Cher cinéma rend hommage aux cinéastes que Jean-Claude Gallotta a croisés au cours de sa vie : Fellini, Blier, Carax, Guédiguian, Godard, Ruiz. Le chorégraphe évoque les relations qu’il a tissées avec eux, parfois éphémères, toujours fertiles. Les phrases, ou simplement les mots échangés avec eux, continuent de nourrir son oeuvre et deviennent le matériau mémoriel de sa danse : « Ça me permet de tremper ma danse, qui est spécifique, abstraite et singulière, dans d’autres univers. » En parallèle, il a confié aux élèves de la CinéFabrique, l’École nationale supérieure de cinéma de Lyon, le soin de créer un prologue en images pour chaque séquence dansée, sous la forme de très courts films qui résonnent en écho. Un dialogue intense entre deux arts, telle une lettre intime adressée à chacun des cinéastes par neuf danseurs virtuoses.