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La feria d'Istres 2024 aura été de loin la plus aboutie. Un grand cru avec un résultat populaire et artistique exceptionnel. 14000 personnes ont assisté aux corridas dans les arènes du Palio et ont surtout pu apprécier chaque spectacle grâce à la qualité des toros. Un taux de réussite unique qui aura permis aux toreros de triompher. Dès le vendredi, Daniel Luque allait envouter le public par sa science et Borja Jimenez se défonça avec ses deux toros pour sortir également en triomphe des arènes.


La novillada du samedi matin a vu de nouveau le prodige Marco Perez étaler sa tauromachie et remporter ainsi le prix Jean Teisseire. L'après midi "la main tendue" allait révéler au grand jour le tout jeune Christian Parejo qui avec quatre oreilles coupées allait être le grand triomphateur de cette corrida dans l'euphorie générale.


Enfin, le dimanche matin la grande satisfaction vint de l'élevage français de Pagès Mailhan avec quatre bons toros. Là, Carlos Olsina profita de cette bien belle opportunité en raflant la mise. Le jeune matador biterrois a marqué des points. L'après midi, la clôture a été l'apothéose !! Les six tors de Juan Pedro Domecq sont sortis très bons dont un exceptionnel. David Galvan et Clemente ont eu beaucoup de mérite car passer après la prestation historique du maestro Ponce, n'était pas gagné. Ils l'accompagneront en triomphe à la fin de la corrida en compagnie de l'éleveur et du mayoral.


Quant à Ponce, très touché de l'hommage rendu en piste par Mr le Maire, il offrit à l'aficion française une oeuvre d'art unique. Ce qui s'est passé à Istres, dimanche soir, tient d'un vrai miracle. Au tirage au sort du matin au corral, "Broncista" a échu au maestro Ponce. L'alchimie des deux fut parfaite. Enrique amena peu à peu ce toro dans les plis de sa muleta au ralenti, sous l'air du concerto d'Aranjuez. L'émotion monta de plus en plus et les larmes des aficionados commençaient également à couler. Enrique Ponce nous a offert un vrai chef-d'œuvre et l'indulto se profilait peu à peu. Une ultime série souleva le public de leur siège et le mouchoir orange allait pardonner la vie de "Broncista" que le maestro accompagna avec douceur au toril. Quel moment ! Quel triomphe historique !

Enrique Ponce nous confiait : "Cette faena, je l'ai rêvé et grâce à Istres, je viens de la réaliser !" Istres restera éternellement reconnaissant à Enrique Ponce qui aura écrit les plus belles pages de l'histoire de la tauromachie au Palio.

Crédit photos : Ville d'Istres et Jean-François Galeron